Le secteur de la fabrication est en constante évolution et l’impression 3D pourrait être la prochaine grande étape de celle-ci. Pendant des années, cette technologie n’était pas considérée comme un outil pratique et servait surtout à créer de petits objets de peu de valeur. Toutefois, compte tenu de la diminution des coûts et des avancées technologiques, on prévoit que la valeur du marché de l’impression 3D atteindra 700 millions de dollars au Canada en 2028.
Qu’est-ce que l’impression 3D?
L’impression 3D, ou fabrication additive, est un procédé qui permet de créer un objet tridimensionnel à partir d’un fichier numérique.
Or, comme toute technologie récente, elle présente à la fois des avantages et des inconvénients.
Que permet de faire l’impression 3D?
L’impression 3D permet de créer des objets complexes avec précision. On y a recours dans bien des domaines, dont les suivants :
Fabrication et prototypage
Certaines entreprises se tournent vers l’impression 3D pour créer des prototypes et mettre à l’essai des concepts de produit avant de lancer la production en série.
Soins de santé
On s’en sert déjà pour produire des prothèses et des implants dentaires et elle pourrait même mener à la fabrication d’organes artificiels.
Construction automobile et aérospatiale
Il est possible d’imprimer des composantes légères et durables qui se retrouvent dans des avions, des fusées et des voitures.
Construction
Certaines entreprises impriment des maisons et des bâtiments entiers en 3D.
Éducation et recherche
Les écoles et les universités peuvent utiliser l’impression 3D dans l’enseignement de concepts de génie, de design et scientifiques.
Mode et beaux-arts
Les artistes exploitent l’impression 3D pour créer des bijoux, des vêtements et des sculptures inusités.
Impression 3D : état des lieux
Le marché mondial de l’impression 3D connaît une forte croissance et devrait atteindre 131 milliards de dollars d’ici 2030.
- On estimait la valeur du marché mondial à 19,3 milliards de dollars en 2024 et il devrait atteindre 23,4 milliards de dollars en 2025 selon les projections.
- En 2023, environ un quart des revenus liés à l’impression 3D provenait du secteur automobile.
Impression 3D et fabrication classique
À l’heure actuelle, la fabrication de prototype est le cas d’utilisation le plus courant de l’impression 3D, car ce procédé permet d’apporter des changements plus facilement et à moindre coût que les machines d’usinage. Il s’agit également d’une technologie idéale pour la production en petites quantités d’objets artisanaux, comme les bijoux, ou de produits personnalisés, comme les prothèses.
Parce qu’une imprimante 3D peut déposer le matériau exactement là où il est requis, elle est également excellente pour produire des composantes légères aux formes complexes qui se retrouvent dans des produits à valeur élevée, comme les avions et les voitures de course. Adidas, Ford, HP et Boeing se servent toutes de l’impression 3D d’une manière ou d’une autre dans leur processus d’essai ou de fabrication.
Par exemple, Adidas a utilisé une méthode d’impression 3D nommée « digital light synthesis » (synthèse de faisceaux numériques) pour produire des semelles de chaussures de course formées directement à partir de polymère liquide. L’entreprise emploie cette méthode dans certaines de ses usines pour fabriquer des chaussures plus rapidement que ne le permettraient les procédés habituels.
Toutefois, certains sont d’avis que le secteur de la fabrication n’adoptera jamais réellement l’impression 3D en raison de sa lenteur. En effet, la fabrication de certains objets complexes peut prendre plusieurs jours. De plus, le coût de l’équipement et des matériaux est actuellement assez élevé, et les matériaux compatibles ne représentent qu’une fraction de ceux qu’on peut employer avec les méthodes de fabrication classiques.
Possible amélioration de la résilience des chaînes d’approvisionnement grâce à l’impression 3D
La simplicité et la flexibilité de l’impression 3D comme solution de fabrication contribuent à améliorer la résilience des chaînes d’approvisionnement. D’ailleurs, le procédé a joué un rôle de premier plan dans la gestion des perturbations de ces chaînes par le passé. Au fil des avancées technologiques, son utilité ira croissant. Puisqu’elle facilite la production locale, la fabrication additive permet aux entreprises de raccourcir, de renforcer et d’assouplir les chaînes d’approvisionnement qu’elles établissent.
Les chaînes d’approvisionnement classiques dépendent fortement des stocks physiques, ce qui les rend particulièrement vulnérables. À l’inverse, l’impression 3D à la demande permet de dématérialiser les stocks. Les ingénieurs et les fabricants n’ont qu’à envoyer un fichier à l’imprimante 3D la plus proche dans la chaîne, que ce soit pour une usine qui assemble des composantes ou un utilisateur final en attente d’un produit fini. Dans ce contexte, l’entreposage perd de l’importance et le transport s’en trouve simplifié.
Assurez-vous que votre entreprise de fabrication est protégée
Que votre processus de fabrication implique l’impression 3D ou non, il faut vous assurer que votre entreprise est protégée. Une assurance des fabricants sur mesure peut y contribuer. Toutefois, il est aussi important d’envisager :
- une assurance des cyberrisques, qui est utile en cas de violation de données ou de piratage informatique. Pour limiter les conséquences des cyberincidents, il est impératif de sécuriser votre propriété intellectuelle et vos fichiers numériques sensibles;
- une assurance de la responsabilité associée aux produits, qui peut servir si un produit est défectueux. Pour éviter les réclamations en responsabilité civile découlant de vices de conception, d’erreurs de production ou de matériaux de mauvaise qualité, il est essentiel de mener des inspections dans les installations et de mettre la sécurité au premier plan du processus de fabrication.
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